Faire équipe grâce à l’intelligence collective… C’est la thématique que j’ai explorée pendant plusieurs mois dans le cadre du Diplôme Universitaire en Intelligence Collective de l’Université de Cergy-Pontoise. C’est même le sujet de mon mémoire de fin d’étude : « Faire équipe, un enjeu pour les facilitateurs intervenant en binôme au service d’un collectif ».
Après plusieurs mois de réflexion et une quinzaine d’ouvrages digérés, j’ai envie que ce travail puisse servir à d’autres. En effet, je ne suis certainement pas la seule à m’étonner qu’une équipe soit capable du pire comme du meilleur !
J’ai donc décidé de démarrer une nouvelle série d’articles consacré à ce sujet sur mon blog, en m’inspirant du travail effectué pour mon mémoire.
Et pour commencer, aujourd’hui, j’ai envie de vous expliquer pourquoi ce sujet « faire équipe » me touche. Vous saurez ainsi pourquoi j’ai décidé d’y consacrer autant de temps et d’énergie.
Pourquoi ce sujet « Faire équipe » compte pour moi
En décembre 2012, j’ai démarré une nouvelle vie professionnelle, faisant ainsi aboutir un projet de longue date : celui de devenir formatrice, consultante et facilitatrice ! J’allais pouvoir me consacrer à temps plein à l’accompagnement de collectifs, principalement dans les secteurs publics et associatifs…
Et, paradoxalement, j’allais aussi entamer ma plus grande période de solitude professionnelle, puisque 95 % de mes interventions allaient se dérouler seule face à un groupe !
Lors de mon arrivée dans le DU Intelligence Collective de l’Université de Cergy-Pontoise en mars 2017, j’avais conscience de ce paradoxe. Ayant vu fonctionner certaines équipes de facilitateurs (comme celle de l’Université du Nous), j’avais très envie de collaborer avec d’autres intervenants. Mais j’avais aussi peur de revivre des expériences frustrantes en groupe, telles que l’absence de communication authentique, la constitution de « clans », la difficulté à trouver ma place, etc.
C’est que, du travail en équipe, je n’avais pour ainsi dire que la vision de mes 12 années de salariat marquées par beaucoup de cloisonnement, un carcan hiérarchique brimant les initiatives innovantes, des élans collectifs s’essoufflant en quelques mois, etc.
Les équipes n’apparaissent pas par magie !
Pendant mon DU en Intelligence Collective j’ai découvert le travail de John R Katzenbach et Douglas K Smith. J’ai alors compris pourquoi la plupart des groupes dans lesquels j’avais eu l’occasion de travailler n’avaient jamais dépassé le stade de pseudo-équipe. J’ai aussi appris qu’une autre voie était possible. En effet, devenir une équipe se construit, pas à pas, en acceptant d’y consacrer du temps…
J’ai aussi eu la chance de trouver un partenaire facilitateur : Etienne Arpaillanges, prêt à tenter avec moi l’aventure de la constitution et du développement d’une vraie équipe. Ensemble, nous avons appliqué les conditions de réussite décrites par de nombreux auteurs.

Il m’a paru intéressant d’utiliser mon mémoire de fin d’étude pour pousser ma réflexion sur la question qui sous-tendait ma démarche : « Comment faire équipe en tant que facilitateurs intervenant en binôme au service d’un collectif ? »
Une question qui en contient de fait plusieurs, que je vous livrerai dans mes prochains articles. Qu’est-ce qu’une équipe ? Comment devenir une équipe ? Quelles pratiques intégrer pour construire et faire vivre une équipe de facilitateurs ? Quels bénéfices à « faire équipe » au sein d’un collectif de facilitateurs ?
J’ai hâte de vous livrer la suite. Et d’ici là, je suis très curieuse de connaître vos propres expériences de travail en équipe. Au plaisir de vous lire 🙂 !